lundi 24 août 2009

Rapport senior tuteurs : comment mieux faire ?

Une vision élargie des missions du tuteur, de son profil et de ses publics ; une véritable reconnaissance du métier et de la formation qu’il exige : le rapport de Bernard Masingue revalorise une fonction qui concernerait plus spécialement les seniors.

Le rapport recommande d’amplifier les pratiques de tutorat, en concevant cette pratique « autour de quatre grandes familles » :

- le « tuteur de reproduction » qui transmet « des gestes professionnels stables,
indentifiables », comme le tuteur de chantiers ;
- le « tuteur de professionnalisation » qui « développe à la fois des compétences
techniques et des compétences permettant de prendre en compte l’environnement de la tâche », à l’image des tuteurs de formation en alternance ;
- le « tuteur d’adaptation » qui exerce en particulier dans les situations de changement (organisationnel, technologique, gestion de crise...) ;
- le « tuteur de stratégie d’action » qui se rapproche du coaching et consiste en un accompagnement « essentiellement d’ordre méthodologique. »

Source : article de Chantal Attané

mercredi 18 mars 2009

Le senior tuteur doit être au service de la performance collective

Laurent Wauquiez, le secrétaire d'Etat à l'emploi voit dans le tutorat, "une des solutions pour l'emploi des seniors". Le rapport "Seniors tuteurs : comment faire mieux ? " qui lui a été remis le 17 mars confirme qu'il y a beaucoup à faire.

Quasiment tous les chapitres sur l'accompagnement des fins de carrière des accords GPEC prévoient aujourd'hui des dispositifs de tutorat. Mais sur le terrain, le rapport constate que les seniors restent globalement largement sous représentés dans les missions de tuteurs.

Alors que le tutorat est revendiqué par certaines directions comme un sas vers des fonctions d'encadrement (exemple de Dalkia, une filiale de Veolia Environnement), quelles peuvent être les sources de valorisation professionnelle pour des seniors en fin de carrière ?

Le rapport remis par Bernard Masingue, directeur de la formation corporate de Veolia, souligne que "le senior tuteur doit être au service de la performance collective". Il y aurait donc tout un travail à faire sur la reconnaissance de la transmission des connaissances et des compétences des seniors au travers du tutorat.

Le rapport souligne une certaine frilosité "du senior" à transmettre ses connaissances "soit parce qu’il considère qu’il en a la propriété, et qu’il la garde pour lui, soit parce qu’il craint, dans la même idée, qu’en transmettant il s’appauvrisse et n’ait plus de valeur."

Le besoin de reconnaissance n'est pas financier estime le rapport alors que rares sont les entreprises à prévoir des primes pour les tuteurs. La question serait plutôt de bien reconnaitre le temps passé à la mission tutoral en partant du principe que ce n'est pas une activité à plein temps.

En attendant si le rapport ne fait pas la promotion d'une reconnaissance financière liée à la transmission des connaissances, il souligne en revanche que le temps tutoral devrait être imputable au titre des actions de formation. Le tout avec une majoration du temps tutoral des plus de 50 ans. Un rapport qui ne juge "pas souhaitable de rechercher des dispositifs de type baisse des charges" pour développer le tutorat des seniors.

Source : Miroir social

mardi 27 janvier 2009

Devenir le tuteur d’un salarié handicapé

Devenir le tuteur d’un salarié handicapé ne s’improvise pas. L’Opcareg Ile-de-France a conçu « THANDEM », un outil e-learning destiné aux tuteurs, pour leur permettre de réussir l’accueil et l’intégration d’un salarié en situation de handicap.

Miser sur le tutorat
Le tutorat – avec la formation - est un des moyens facilitant l’insertion des personnes en situation de handicap. En 2005, l’Opcareg Ile-de-France a mené une enquête auprès des entreprises pour identifier les problématiques liées à la fonction tutorale.

« Pour beaucoup d’entre elles, les freins principaux étaient de libérer du temps pour former un salarié au tutorat, de gérer ses absences et ses déplacements » explique Elsa Petuaud-Letang, Responsable du service Conseil Handicap.

« A contrario, les entreprises étaient conscientes que les ruptures de leurs contrats en alternance étaient souvent dues à un manque d’accompagnement », souligne-t-elle.

Fort de ces informations, le Service Conseil Handicap de l’Opcareg Ile-de-France, avec le soutien de l’Agefiph Ile-de-France et de la DRTEFP Ile-de-France, élabore un outil pédagogique via Internet : THANDEM.

Cet outil permet aux tuteurs de salariés handicapés de formaliser leur intervention et d’aller au-delà de la seule transmission de savoir…


Intégrer le handicap dans l’entreprise

La finalité de THANDEM est de préparer l’accueil de salariés handicapés en situation de handicap et d’organiser leur parcours d’intégration dans l’entreprise. Sa configuration répond à deux objectifs :

  • combiner conseils et mises en situation pour que le tuteur mobilise ses connaissances et transmette son savoir-faire ;
  • offrir une souplesse dans l’utilisation du dispositif afin que le lieu et le temps ne soient plus une contrainte. Ainsi, face à ses difficultés diverses en entreprise, le tuteur peut trouver, de façon instantanée, les réponses à ses questions. Il ne s’agît donc pas, uniquement, d’intégrer une personne en situation de handicap, mais d’intégrer le handicap dans l’entreprise
Source : AGIR-MAG

mercredi 21 janvier 2009

Tuteurs cherchent signes extérieurs de reconnaissance






Le tutorat est à la mode. Il s'applique bien entendu à l'alternance mais participe aussi de plus en plus à l'accompagnement des nouvelles recrues ou encore des salariés en mobilité interne.

Dispositifs pour sénior
Le gouvernement y voit une très bonne occasion de développer le taux d'activité des seniors. Nombreuses sont d'ailleurs les entreprises à circonscrire le tutorat aux seniors. Chez ArcelorMittal, le temps des préretraites est bien fini mais les seniors sont éligibles à un temps partiel fin de carrière (travailler à 50% en touchant 80 de son salaire) entièrement dévolu au tutorat. Le tutorat peut même servir à justifier des formes de préretraites. Ainsi, à la Monnaie de Paris, le Congé Mission Expérience Senior s'adresse aux salariés de plus de 57 ans. Ces derniers pourront se « mettre en congé » en touchant 65 % de leur salaire de référence, en attendant une retraite à taux plein. Au cours de cette période de transition, ils pourront être amenés à effectuer entre 4 et 24 mois de tutorat en étant alors rémunérés à 100 %. « L'accord GPEC prévoyait que les salariés qui étaient à un an d'une retraite à taux plein puissent effectuer un an de tutorat. Mais sur notre site, classé amiante, il n'y a quasiment plus de tuteurs puisque tous les salariés de plus de 55 ans ont déjà quitté l'établissement », explique Serge Gonnelaz, délégué syndical CFDT du site Isérois de Valéo de l'Isle d'Abeau (38).

Les freins à la professionnalisation
Alors que l'âge moyen des tuteurs de Veolia se situe entre 30 et 45 ans, le rapport sur le tutorat que va remettre Bernard Masingue, directeur de la formation corporate du groupe, à Laurent Wauquiez, le secrétaire d'Etat à l'emploi ne risque pas de réduire le tutorat aux seniors. Ce serait le meilleur moyen de dévaloriser un rôle qui n'en a pas besoin. Au sein de la filiale Dalkia de Veolia, le tutorat constitue même un sas pour accéder à l'encadrement. L'accent est mis sur la professionnalisation de la mission tutorale. Et cela d'autant plus que Veolia recrute tous ses apprentis. Une première forme de reconnaissance pour les tuteurs.

« Nous contribuons à former des jeunes que l'entreprise ne se donne plus les moyens de recruter comme c'était le cas dans les années 90. C'est très frustrant de les voir partir. Surtout quand on découvre des talents », lance Hervé Galichet, tuteur régulier en poste au sein de la direction informatique de 3M et délégué CFDT. Aujourd'hui, les entreprises cherchent avant tout à atteindre le taux de 3% d'alternants pour s'éviter une majoration de la taxe d'apprentissage (2 millions d'euros de majoration pour Air France par exemple). Le recrutement des apprentis n'est pas la priorité. Pas même l'obtention du diplôme. On confond quantitatif et qualitatif. L'accord sur le tutorat de Snecma prévoit une prime mensuelle de 120 € euros pour les tuteurs. « Cette reconnaissance financière est automatique. Elle ne dépend pas d'objectifs comme par exemple l'obtention ou non du diplôme par le jeune », souligne Dansou Gbenouvo, délégué syndical CFTC de cette filiale du groupe Safran. « Il n'y a pas besoin de mettre des indicateurs partout. Bien entendu que l'objectif de la mission est de faire en sorte que l'apprenti obtienne son diplôme. Nous sommes sur la base du volontariat », nuance Denis Pivette, délégué syndical CFE-CGC de Schneider Electric, entreprise porte-drapeau de la charte de l'apprentissage en 2005.

Les entreprises sont majoritairement réticentes à accorder des primes de tutorat. « Nous avions demandé une reconnaissance financière pour les tuteurs mais celle-ci a été refusée », précise Hervé Provost, délégué syndical FO de Schneider Electric et président de la commission emploi formation du comité de groupe qui se déclare néanmoins « fier » de l'accord signé. Si les tuteurs ne perçoivent pas de primes, les apprentis diplômés bénéficient en revanche d'une prime qui représente 5% de la la rémunération perçue tout au long de l'apprentissage...

Selon Jean-Jacques Arrighi, chercheur au Cereq (Centre d’études et de recherches sur les qualifications) « acter qu’il y a une qualification particulière du maître d’apprentissage, et donc que cela peut entraîner une rémunération supplémentaire, les organisations et réseaux patronaux ne veulent pas en entendre parler » Reste aux tuteurs à se reconvertir dans le coaching. La frontière est mince. Dans les deux cas, il s'agit bien d'un accompagnement individualisé pour atteindre un objectif.

Source : Miroir social

mercredi 14 janvier 2009

Conduite accompagnée des apprentis : les artisans s'engagent

Sur trois ans, 3 000 apprentis vont être formés à la conduite dans le cadre de leur apprentissage à un métier du bâtiment. C'est l'objet de la convention signée à l'issue du Conseil interministériel de la sécurité routière du 13 janvier 2009, entre l'Etat, la Capeb et la CNAMTS.

Cette démarche s'inscrit pleinement dans les axes de la réforme du permis de conduire, engagée aujourd'hui par le comité interministériel de la sécurité routière, qui prévoit notamment de développer le recours à la conduite accompagnée pour l'apprentissage de la conduite.

1 accident mortel sur 2 dans le BTP

Les accidents routiers constituent aujourd'hui un risque majeur dans le milieu professionnel, et tout particulièrement dans le secteur du BTP : 1 accident mortel du travail sur 2 est un accident de la circulation.

L'apprentissage d'une conduite sécurisée et, en particulier, la maîtrise de véhicules utilitaires légers par les 78 000 jeunes apprentis du bâtiment sont nécessaires pour l'insertion professionnelle et le bon exercice de cette profession.

Pour assurer une formation à la conduite au plus grand nombre, la charte conclue aujourd'hui entre le Premier ministre, François Fillon, Jean-Louis Borloo, ministre d'État, ministre de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire, Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat chargé des transports, Jean Lardin, président de la CAPEB et Frédéric Van Roekeghem, directeur général de la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS), définit la possibilité pour les apprentis des entreprises de la Capeb de suivre une formation accompagnée à la conduite (AAC) au sein d'entreprises artisanales avec les véhicules à usage professionnel. Ce partenariat a pour objectifs principaux de :

- prévenir le risque routier en milieu professionnel ;

- initier la prise en compte des principes de conduite apaisée et de mobilité durable pour les déplacements professionnels et personnels;

- favoriser la mobilité et l'employabilité des jeunes apprentis en parallèle avec leur qualification professionnelle ;

- développer la filière AAC comme cursus d'accès privilégié à la conduite pour les apprentis du bâtiment ;

- favoriser la relation entre l'apprenti et le maître d'apprentissage.

Le chef d'entreprise : tuteur et accompagnateur pour la conduite

S'agissant du volet théorique, le jeune apprenti pourra bénéficier, dans le cadre d'un cursus d'enseignement collectif, de la formation en vue de l'obtention du Code de la route. Par ailleurs, un temps complémentaire de sensibilisation au risque routier en milieu professionnel est intégré dans ce cursus de formation théorique. Plusieurs thèmes seront envisagés :

- la sinistralité routière et les accidents du travail ;

- les bonnes pratiques de prévention du risque routier professionnel en mission, la conduite apaisée ;

- les dangers liés à la consommation d'alcool, de drogues et de médicaments ;

- le permis à points ;

- le balisage de chantier, la réglementation des véhicules B et EB, la réglementation liée aux équipements et au chargement des véhicules.

Concernant l'apprentissage pratique de la conduite, le chef d'entreprise en charge de la formation du jeune apprenti devient son tuteur et son accompagnateur pour la conduite. Ils doivent pratiquer ensemble le kilométrage fixé pour l'apprentissage anticipé de la conduite (AAC).

Le chef d'entreprise aura également l'opportunité de former le jeune apprenti à la bonne utilisation du véhicule, souvent utilitaire léger, dans un cadre professionnel (arrimage des charges, évitement de surcharge, répartition des charges, gonflage pneus etc.).

Le temps de la conduite accompagnée, pour le jeune et pour l'accompagnateur, est considéré comme du temps de travail effectif et est rémunéré comme tel. En plus du temps consacré à la formation, l'entreprise peut participer au financement du permis.

À l'issue du contrat d'apprentissage dans l'entreprise artisanale du bâtiment, le jeune obtient une qualification professionnelle reconnue et dans le même temps passe son permis de conduire.

L'organisation des rendez-vous pédagogiques et la présentation aux épreuves sont confiées à l'école de conduite, choisie par le jeune apprenti parmi la liste des établissements engagés par convention dans le dispositif « conduite accompagnée des apprentis du bâtiment ».

Source : lemoniteur.fr

mercredi 3 décembre 2008

Quelques repères pour manager le tutorat

L’approche de la formation au travers des compétences relance la question des modalités pédagogiques et génère un recentrage de l’acte formatif vers le champ opérationnel. Cette revalorisation des pratiques professionnelles et du statut du savoir-faire, issus de l’expérience, réactive des modalités pédagogiques telles que le tutorat.

Ce type de mode d’apprentissage repose sur l’hypothèse que le travail peut produire des effets formateurs et, plus largement, que l’expérience est formative, dès lors que la « démarche d’accompagnement » de l’agent est formalisée. Celui-ci constitue aujourd’hui un mode de transmission des savoir-faire privilégié et recherché.

Aussi le Centre d'évaluation, de documentation et d'innovation pédagogique (CEDIP) du Ministère français de l'Ecologie propose-t-il sur son site Web une fiche technique sur le tutorat. Il s'agit de pistes de réflexions destinées à alimenter les pratiques tutorales en cours, hétérogènes mais riches d'enseignement.


Sommaire
I. Champ et contenu
II. Les modalités de fonctionnement du tutorat
III.Les effets du tutorat
IV. Les limites du tutorat
Bibliographie

D'autres fiches techniques touchant au management des compétences et à l'ingénierie de la formation sont publiées en ligne sur le site du CEDIP.


lundi 24 novembre 2008

Laurent Wauquiez veut développer le tutorat pour favoriser l'emploi des seniors

Le secrétaire d'Etat chargé de l'Emploi, Laurent Wauquiez, a souligné ce lundi la nécessité de développer le tutorat dans les entreprises pour favoriser le maintien des seniors dans l'emploi, et annoncé des "mesures législatives" en ce sens.

"Le tutorat (transmission des savoirs) entre les générations est un outil sur lequel la France a trop peu travaillé jusque-là, c'est pourtant un outil extrêmement favorable parce qu'il permet de montrer toute la richesse de l'emploi des seniors", a expliqué le secrétaire d'Etat Laurent Wauquiez ce lundi matin, à l'ouverture d'un sommet européen consacré à l'emploi des seniors au Puy-en-Velay. Le secrétaire d'Etat a indiqué que "des mesures législatives" seraient prises pour développer le tutorat, sur la "base" d'un rapport confié à Bernard Masingue, directeur des formations chez Veolia, qui doit être rendu "dans quelques semaines".

Il a souhaité que ces mesures soient "prises dans le cadre du paquet sur la formation professionnelle". "Je souhaite que notre pays puisse se fixer un objectif clair: n'avoir aucun salarié qui quitte l'entreprise avec une perte de savoir-faire", a-t-il ajouté. "Il ne faudra pas exclure d'avoir un titre qui soit labellisé et organisé de tuteur avec un certain nombre d'avantages incitatifs et pour l'entreprise et pour le salarié".

Selon Laurent Wauquiez, le tutorat "permet de montrer que faire une place pour un senior permet en même temps de préparer la place d'un jeune". "Le but est de développer à la fois des formations et la reconnaissance des pratiques de tuteur avec un véritable système organisé de tutorat au sein de l'entreprise".

La France fait partie des pays de l'Union européenne qui emploie le moins ses seniors avec seulement 38,3% des 55-64 ans actifs en 2007, soit très en-deçà de la moyenne européenne (44,7%), et loin de l'objectif de 50% fixé au niveau communautaire, selon Eurostat, l'organisme européen de statistiques.

Source : La Tribune

samedi 22 novembre 2008

Muret. Le guide du tuteur : la bible du maître de stage et du lycéen

Valoriser l'enseignement professionnel et réactiver le relationnel du lycée des métiers Charles De Gaulle avec le monde de l'entreprise : deux thèmes chers à Jaqueline Libanori, proviseur et son équipe pédagogique.

L'occasion était trop belle pour ne pas la manquer. Aussi le club des entreprises de la communauté d'agglo du muretain, fort de ses 130 adhérents et l'établissement ont noué de solides liens de partenariat qui viennent de se concrétiser par une première opération : l'élaboration du guide du tuteur ; un document en cours de finalisation et rédigé en collaboration avec les membres de la commission emploi- formation du club des entreprises et l'équipe pédagogique du lycée dynamisée par le chef des travaux, Jean-Yves Hernandez.

Philippe Guarch Ferrer, président de cette commission, entouré de plusieurs chefs d'entreprise a commenté l'intérêt de ce guide qui s'adresse autant aux stagiaires en entreprises qu'aux chefs d'entreprises qu'aux enseignants. « Il convient d'accueillir le plus efficacement ces jeunes en entreprises, pour en terminer avec ce cliché que le stagiaire est le préposé aux photocopies ou à la machine à café. Il fallait aussi rappeler que ces jeunes sont en formation et qu'ils ne connaissent pas les codes de l'entreprise » dit-il. Autant d'éléments résumés dans les douze pages du guide du tuteur qui se décline en quatre « A » attention-acceuil-accompagnement-appréciation. Les partenaires ont reconnu l'utilité de ce guide dont la vocation première et de faire vivre intensément le stage en entreprise.


Source : La Dépêche

jeudi 20 novembre 2008

Projet Tutor-ring

Tutor-ring c'est :
  • un outil de formation destiné aux tuteurs en entreprise impliqués dans une formation en alternance transnationale
  • un outil de travail collaboratif destiné à toutes les personnes impliquées dans une formation en alternance transnationale (formateurs, tuteurs, stagiaires,…)
Un espace de travail collaboratif
un module de formation en ligne (i-formation), destiné aux tuteurs en entreprise engagés dans des formations professionnelles en alternance transnationale, sous la forme d’études de cas interactives dont l’objectif est de mieux les préparer à prendre en compte et à gérer la dimension interculturelle de leur relation avec les stagiaires dans les situations de formation transnationales, et particulièrement les différences entre les cultures professionnelles et les cultures d’entreprises de leurs différents pays.

Un module de formation des tuteurs

un espace partagé de travail en ligne pour aider les formateurs, les tuteurs et les stagiaires engagés ensemble dans une formation professionnelle en alternance transnationale à rester en contact étroit et à travailler ensemble pendant les périodes en situation de travail en entreprise à l’étranger.

mardi 18 novembre 2008

Guide du tuteur du Greta du Velay

Entreprises ou organismes de formation, le Greta du Velay vous propose un nouvel outil en ligne pour mieux conduire vos actions de tutorat.

Ce site propose un guide sous forme de pages web, un diagnostic-conseil gratuit pour évaluer les besoins de formation du tuteur et des fiches pratiques pour l'aider à assurer sa mission.


Source : Greta du Velay

vendredi 14 novembre 2008

Guide du tuteur : accompagner les personnes en difficulté dans l’emploi

Dans le cadre du projet diese, le Greta du Velay a produit un guide destiné aux tuteurs en entreprise qui accueillent des personnes en situation d’insertion professionnelle. Pour faciliter leur intégration, il est essentiel de sensibiliser les entreprises au rôle qu’elles peuvent jouer. Il est aussi nécessaire de les accompagner pour résoudre les problèmes qu’elles risquent de rencontrer. Le guide comprend trois parties : un livret qui présente brièvement les principales missions du tuteur, des fiches pratiques sur les difficultés susceptibles d’être rencontrées selon le public accueilli, et des références pour aller plus loin.

Comment lire les fiches du guideCe guide est diffusé gratuitement grâce au soutien du Fonds social européen (initiative communautaire Equal) sous licence Creative Commons sa-nc-by.

Table des matières simplifiée

  • Le tutorat : qu’est ce que c’est ?
  • Qui peut être tuteur ?
  • Fiches
    • Les jeunes en situation d’échec scolaire
    • Les femmes isolées ou en retour vers l’emploi
    • Les demandeurs d’emploi de longue durée
    • Les personnes atteintes de troubles psychiques
    • Les personnes atteintes de traumatismes crâniens
    • Les personnes handicapées motrices

Télécharger le guide

Contact

Vous pouvez réagir ou proposer une contribution à ce guide en contactant le CRI à guidedututeur@velay.greta.fr

Journal des modifications

  • Corrections typographiques et retouches dans le texte (23/02/2006)
  • Ajout d’un encart “Tutorer ou tuteurer…”, sur les origines du mot “tuteur” (08/12/2005)
  • Ajout des fiches “Femmes isolées ou en retour vers l’emploi” (19/10/2005)
  • Première mise en ligne (06/10/2005)

Autres ressources pour le tutorat


Source : CRI

lundi 10 novembre 2008

Former et accompagner les tuteurs.

FORMER ET ACCOMPAGNER LES TUTEURS

Le livre est indisponible

Voir également l'article d'Emile Savary : Former les tuteurs. Tentative pour dégager des fils conducteurs

"Il ne suffit pas d‘être un bon professionnel pour être un bon tuteur. Ce constat amène à poser la question de la formation de ce tuteur. Mais avant de choisir selon quelles modalités la mettre en oeuvre, il est utile de clarifier à quels besoins répond cette formation, quelles compétences elle entend développer, bref quels sont ses objectifs et ses principes."

mardi 4 novembre 2008

Le tuteur, compagnon de route. Par Jacques Rodet

« Ce mot de tuteur suggère donc une relation inégale entre une personne adulte, socialement reconnue pour ses compétences, et une autre personne nécessitant un étayage, une aide. La relation n'est donc pas définie en terme de réciprocité. » Cet extrait de l'article consacré au Tutorat dans le Dictionnaire encyclopédique de l'éducation et de la formation (Nathan Université) indique qu'entre le tuteur et le tutoré il y a inégalité.

Nous pouvons donc nous demander si l'objectif du tuteur est de vivre ou de faire vivre cette inégalité, ou si au contraire il s'agit de l'amoindrir et de la dépasser.

L'inégalité est par bien des aspects assimilable à la distance et le delta entre le tuteur et le tutoré à un chemin à parcourir. Mais si il doit y avoir rencontre, où doit se situer le lieu de celle-ci ? Au point où se trouve le tuteur ? Où se trouve le tutoré ? A mi-chemin ?

J'ai la conviction que le tuteur ne doit pas faire vivre cette inégalité, ce qui est trop souvent le cas lorsqu'il ne fait qu'affirmer son rôle d'expert ou de sachant envers le tutoré. Il lui faut par contre vivre cette inégalité, c'est-à-dire en avoir conscience et être en mesure de l'évaluer au plus juste. Pour cela, le tuteur doit être en mesure de se situer tant sur sa connaissance du contenu professionnel que sur ses habiletés à tutorer. Il doit aussi pouvoir aménager des activités lui permettant de situer le tutoré sur ce même champ professionnel et sur ses habiletés à être apprenant.

Une fois ces constats établis, le tuteur, à mon sens, ne doit pas simplement encourager le tutoré à faire le chemin vers lui mais au contraire accepter de rejoindre le tutoré où il est afin de faire le chemin avec lui. Il est alors fort possible que la route empruntée ne soit pas identique à celle que le tuteur ou son entreprise a prévue, que le tutoré, de par ses intérêts, ses difficultés, son appétence devienne l'inventeur d'une nouvel itinéraire. Il est fort probable aussi que celui-ci délaisse les autoroutes et affectionne les chemins de traverse. Le rôle du tuteur est alors d'accompagner et de vérifier que cette route, les amènent bien au but visé, mais depuis longtemps nous savons que tous les chemins mènent à Rome. Le tuteur sera alors attentif à prévenir les embûches, à indiquer les moyens de surmonter les obstacles, à aménager les pauses réparatrices, à stimuler et à encourager le tutoré marcheur.

Je ne vois là que des avantages pour le tutoré et le tuteur. D'une part, le tutoré avancera à son rythme, construira son parcours tel un ruisseau dont l'eau emprunte le chemin le plus aisé, gagnera en confiance et sera encouragé à poursuivre. D'autre part, le tuteur découvrira d'autres paysages qui l'enrichiront d'autant plus qu'il les appréciera avec le tutoré. Il en ressortira différent et plus apte à cheminer avec d'autres tutorés.

Et si, comme le pédagogue était un marcheur, le tutorat n'était qu'une affaire de parcours commun où l'inégalité laisserait la place à la compagnie...