Quasiment tous les chapitres sur l'accompagnement des fins de carrière des accords GPEC prévoient aujourd'hui des dispositifs de tutorat. Mais sur le terrain, le rapport constate que les seniors restent globalement largement sous représentés dans les missions de tuteurs.
Alors que le tutorat est revendiqué par certaines directions comme un sas vers des fonctions d'encadrement (exemple de Dalkia, une filiale de Veolia Environnement), quelles peuvent être les sources de valorisation professionnelle pour des seniors en fin de carrière ?
Le rapport remis par Bernard Masingue, directeur de la formation corporate de Veolia, souligne que "le senior tuteur doit être au service de la performance collective". Il y aurait donc tout un travail à faire sur la reconnaissance de la transmission des connaissances et des compétences des seniors au travers du tutorat.
Le rapport souligne une certaine frilosité "du senior" à transmettre ses connaissances "soit parce qu’il considère qu’il en a la propriété, et qu’il la garde pour lui, soit parce qu’il craint, dans la même idée, qu’en transmettant il s’appauvrisse et n’ait plus de valeur."
Le besoin de reconnaissance n'est pas financier estime le rapport alors que rares sont les entreprises à prévoir des primes pour les tuteurs. La question serait plutôt de bien reconnaitre le temps passé à la mission tutoral en partant du principe que ce n'est pas une activité à plein temps.
Source : Miroir social